Oui, notre Maison de Retraite communément appelé “L'HOPITAL" était bien malade depuis quelques années. Le personnel, les pensionnaires se plaignaient. Des rumeurs dans le village concernant les soins, la nourriture, n'étaient pas toujours laudatives. Tout celà était le résultat d'un lourd héritage.
Le nouveau Conseil d'Administration s'attela avec vigueur à la revitalisation de cet établissement. En 1978, le nouveau pavillon avec 21 lits était enfin ouvert. Malheureusement pour nous, le prêt attribué en 1965 pour ce bâtiment avait disparu dans le fonctionnement général. Pour terminer les travaux, deux emprunts de 200.000 frs chacun ont dû être contractés. Le remboursement de ces prêts et intérêts est à payer par les pensionnaires.
Malgré cette surcharge importante, nous avons pu, grâce à une gestion
rigoureuse, maintenir le prix de journée en 1979 à :
- 64,00 frs pour les valides
- 90,20 frs pour les non-valides
et en 1980 à :
- 64,40 frs pour les valides
- 93,35 frs pour les non-valides.
78 pensionnaires bénéficient de ces régimes. Ces prix
sont largement comparables à ceux pratiqués dans les établissements du même ordre.
Le personnel de la Maison de Retraite est le suivant
- 1 directeur
- 1 secrétaire
- 1 ouvrier d'entretien
- 4 soeurs gardes-malades
- 3 aides-soignantes
- 8 aides de service hospitalier
- 1 cuisinier
- 3 aides-cuisinier
- 3 lingères et aides dont 2 à mi-temps
soit un total de 25 personnes.
Les frais de personnel représentent 60 % du budget, le
chauffage 7 %. Le reliquat représente les repas, les soins, l'entretien, les
remboursements.
Voila pour le passé et le présent.
Mais l'avenir,
comment se présente-t-il ?
Les directives d'austérité ne nous permettent pas
de pavoiser. Elles sont tellement draconiennes que l'existence même de
l'établissement peut être remis en cause. A vous de juger.
Pour des
raisons de sécurité, la fermeture de l'ancien bâtiment serait envisagée. Cette
suppression ramènereit l'effectif global à 59 pensionnaires.
Serait-ce
équitable et juste de ne plus pratiquer qu'un seul prix d'hébergement pour
valides et non-valides ? Alors que les soins pour ces derniers sont quatre fois
plus importants ? Voilà des questions que nous sommes en droit de poser.
Cependant, lors de la dernière réunion du Conseil d'Administration, les
représentants de la Direction Départementale de l'Action Sanitaire et Sociale se
sont montrés très attentifs à nos observations et il semblerait qu'un consensus
pourrait être trouvé à nos problèmes. Gardons donc un espoir, avec des gens
responsables, on peut toujours discuter et arriver à un accord.
Lucien GOETZ
Source : Bulletin Municipal Wintzenheim Avril 1981
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